Sans Fioriture : Balle à terre





Écrit par Le Matinal du 26/03/2008   

Depuis quelques jours, notre cher et beau pays, le Bénin, aimé de tous frissonne à cause des passes d’arme entre politiciens ’’pro-Yayi’’ et ’’anti-Yayi’’. Cette guéguerre qui a l’avantage d’animer la vie politique, a franchi un pas avec les interviews de l’ancien président de la République Nicéphore Dieudonné Soglo, Maire de Cotonou et du Ministre porte- parole du gouvernement, Jean Alexandre Hountondji sur Radio France internationale (Rfi).

 

A y voir de près, l’attaque et la contre- attaque des deux personnalités sont l’effet de la colère qui est la réaction brutale et désordonnée de l’âme contre ce qui nous blesse. C’est pourquoi le débat a été transféré sur une chaîne mondiale avec tout ce que cela comporte comme inconvénients pour le Bénin notre pays. Si simplement, l’ancien Président de la République et le ministre de la République avaient compris comme Fléchier que « le soleil ne doit jamais se coucher sur notre colère », le débat serait resté entre-nous au Bénin. Je le dis non pas que je ne sois pas conscient de ce que nous sommes dans un village planétaire en plein vingt et unième siècle et que par conséquent toutes nos petites disputes sont connues de tous à l’extérieur. Mais tout juste parce que j’estime que le linge sale se lave en famille. Soit, le mal est fait. L’erreur est humaine et elle est déjà commise. Mais, persévérer dans l’erreur est diabolique. C’est pourquoi les deux parties doivent savoir raison gardée, revoir leur copie. Car, le pays traverse une période très sensible, élections municipales, communales et locales obligent. L’Exécutif et ses amis d’en face ont le devoir moral, patriotique et républicain de calmer le jeu parce que la campagne électorale des élections du 20 avril prochain vont s’ouvrir dans quelques jours. Et, il ne serait pas bon que la tension née des sorties pas trop recommandée sur Rfi des deux ’’frères’’ soit maintenue au sein des populations. Car cela risque d’en rajouter à la psychose des périodes électorales avec toutes ses dérives. Aussi, invitons-nous les deux parties qui sont certainement animées par la fibre patriotique à éviter au peuple béninois de tomber dans la violence en cette période des élections et à choisir dans la sérénité les candidats de leur choix. Pour ce faire, c’est ici et maintenant que l’Exécutif et ses pourfendeurs doivent s’entendre sur l’essentiel. Donc balle à terre.

 

Maximin Tchibozo

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