Municipales 2008 : Echec de la stratégie des maires transhumants

Publié le par Morpheus





Écrit par Le Matin du 30/04/2008   

Les résultats partiels provisoires des municipales et communales n'ont pas été favorables pour certains maires sortant qui ont présenté leur candidature aux élections. Nombreux ont par stratégie, abandonné leur parti pour se positionner sur une liste. Malheureusement, les tendances qui se dégagent n'augurent pas pour le moment de leur élection.

 

Beaucoup de maires ont des soucis et se demandent par quelle porte pourront­-ils sortir pour ne pas non seulement essuyer la honte et l'humiliation mais également pour préserver leur avenir politique. C'est diffjcile puisque certains ont reconnu que même la reprise des élections dans certaines localités ne pourra pas leur permettre d'améliorer leur score. Leur rêve est entrain d'être brisé: celui d'être élu conseiller pour espérer s'engager dans la bataille pour l'élection des maires. En réalité, certains maires n'avaient plus l'assurance qu'ils seront réélus. Deux raisons expliquent cette situation. Il y a leur gestion critique ou leur mauvaise gestion décriée par les populations à la base ainsi que leur impopularité qui ne leur garantit plus une chance d'être positionnés sur la liste de leur parti. L'autre facteur qui milite en leur défaveur, c'est l'audience et les atouts des nouveaux-venus. Des challengers de taille qui ont retenu l'attention des électeurs et qui ne leur laissent aucune chance de s'imposer sur le terrain et de réussir.

L'option qui a été donc suicidaire pour ces maires candidats, c'est la transhumance. Ils ont abandonné leur parti politique d'origine pour regagner d'autres formations politiques où ils pensent pouvoir émerger et se faire élire. Malheureusement pour eux, les résultats partiels provisoires sont en dessous de leurs attentes. La stratégie n'a pas marché.

Le Bénin se prépare pour commencer une autre expérience de la gestion des communes à la base. Les maires sortants qui n'auront pas été élus devront tirer les leçons qui s'imposent. L'idéal, ce n'est pas que le Bénin continue de traîner ses problèmes et ses difficultés dus à l'incapacité et à l'irresponsabilité des cadres à qui le peuple a confié la gestion du pays. " Il faut que ça change ", comme disait l'autre. Et ce défi ne peut être relevé que par des cadrés, des citoyens patriotes, bien imprégnés de leur rôle et capables de prendre des initiatives pour sortir le pays de la misère et de la pauvreté.

                                        

Euloge R. GANDAHO

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article