Un 1er mai pas comme les autres !

Publié le par Morpheus





Écrit par L'Autre Quotidien du 28/04/2008   

Les Béninois doivent attendre quelques semaines encore afin de connaître les nouveaux conseillers qu’ils ont élus aux différents échelons de l’administration territoriale. Ce sera à l’issue des élections partielles qui auront lieu le jeudi 1er Mai dans les circonscriptions électorales où le vote n’a pas pu se dérouler pendant toute la journée du dimanche 20 Avril dernier retenu par le gouvernement. Dans les localités concernées, les électeurs étaient bien au rendez-vous, mais le dysfonctionnement de l’organisation, l’incurie administrative et les insuffisances inexplicables de bon nombre d’acteurs de la machine électorale ont failli avoir raison du sens civique des électeurs et électrices. Mais conscientes de l’enjeu de ces élections municipales, communales et locales pour la consolidation du processus démocratique, les populations béninoises en générale et celles des localités appelées de nouveau aux urnes ont, par leur comportement, montré que la culture démocratique est en train de s’enraciner dans la société béninoise. Il est heureux que la conférence de presse du ministre des Finances au lendemain de cette journée calamiteuse du 20 Avril pour certains compatriotes et la réplique que le chargé à l’organisation des élections de la Cena s’est vu obligé de faire aient été vite considérées d’un côté comme de l’autre comme un procès en sorcellerie dont les Béninois n’ont guère besoin à cette étape de leur expérience démocratique. Et le chargé à la communication de la Cena a bien raison de dire que chaque partie ( gouvernement et Cena) aura le temps de dire qui a fait quoi et dans quelles conditions.

En attendant le 1er Mai 2008, journée internationale de la fête du Travail et jour de l’Ascension cette année, pourrait entrer dans les annales de l’histoire politique de la République du Bénin comme le jour où les Béninois vont montrer que dix sept années de pratique démocratique, par le biais d’élections pluralistes, est un acquis irréversible ou bien confirmer que le processus est en train de s’essouffl er, faute pour ses acteurs et protagonistes de premier plan que sont les partis politiques de tirer les leçons de la gestion des scrutins passés. C’est dire que dans les 72 heures qui viennent à Ouidah, à Godomey dans la commune d'Abomey-Calavi, à Ayomi dans la commune de Dogbo et Aklankpa dans la commune de Glazoué seront, pour la dizaine d’heures que dureront les opérations de vote, l’épicentre de la vie politique nationale. Il s’agira de prouver que les ratés du 20 Avril sont des incidents de parcours ; graves certes, mais qu’ils ne peuvent être déjà brandis pour prononcer, ici et maintenant, le requiem de la structure chargée de l’organisation des élections. En tout état de cause, chacune des structures, administratives et ou politiques, a eu le temps de faire le point à son niveau pour qu’au lendemain de ces élections partielles de jeudi la proclamation des résultats ne donne plus lieu à un feuilleton de quelque nature que ce soit. Il s’agira de rendre compte des choix que les populations sont allées faire dans le calme et la sérénité.

Noel Allagbada

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